L’injection d’eau dans les moteurs thermiques
Non, ce n’est pas le retour du mythe du moteur à eau, mais bien une réelle voie d’amélioration du rendement des moteurs thermiques. C’est la forte capacité thermique de ce liquide qui permet cela.
Durant la seconde guerre mondiale, un avion de combat, le Thunderbolt, possédait un système d’injection d’eau qui, en évitant un trop grand échauffement du mélange durant la compression, permettait d’augmenter la pression et la quantité de carburant brûlée dans le cylindre sans provoquer d’autoallumage. Ce système permettait d’augmenter la puissance de 300 ch. pendant une durée limitée.
Utilisé pour gagner de la puissance, ce procédé pourrait aussi être exploité pour gagner en rendement. En effet, dans un moteur à allumage commandé (dit moteur à essence), le rendement augmente avec la pression dans le cylindre en fin de compression. Or, on est limité par le phénomène d’autoallumage (cliquetis) qui apparaît lorsque température et pression sont trop élevés. En injectant une petite quantité d’eau, on refroidit le mélange et on évite l’autoallumage. On peut ainsi monter plus haut en pression.
De plus, en refroidissant le mélange lors de la compression, on diminue le travail nécessaire à la remontée du piston. Injectée à l’état liquide en même temps que le carburant (dans le cas d’un moteur à allumage commandé), elle doit être passé à l’état de vapeur avant la fin de la compression. La quantité d’eau injectée doit donc être parfaitement dosée, et variable en fonction de la charge du moteur.
Ce concept présente des similitudes avec le PMC Pantone, très connu sur internet. Testé par de nombreux expérimentateurs, il permet une forte diminution des émissions et parfois une baisse de consommation sur les moteurs.